À propos

Née en 1977 à Mulhouse. Installée à Lauw, en Alsace.

Riche d’un cursus en histoire de l’art, j’entre en terre et en feu en 2005, initiée 2 mois par une potière traditionnelle au Mali. Diplômée de la Maison de la Céramique de Dieulefit, j’installe en 2008 mon atelier à Lauw (Haut-Rhin), au pied des Vosges, et y construis mes fours à bois, éphémères ou pérennes, pour me consacrer à l’alliance de la terre et du feu en explorant la voie des terres sigillées cuites au bois.

Qu’il s’agisse de sculptures, de muraux ou de céramiques utilitaires, je crée des pièces uniques, rendues chacune singulière par le jeu des flammes sur l’argile. Les paysages colorés de mes créations naissent des argiles que je cueille dans la nature, sublimées par le feu dans mes fours à bois, ce qui m’ancre profondément dans les ressources locales et augmente précieusement mon autonomie.

Tel un poème céramique hors du temps, chaque pièce, dans son unicité, est créée avec conscience, patience, émotion et conviction.

Profondément liée à la nature, pétrie de terre et de feu, j’aborde la céramique par le prisme sensible des éléments pour en faire une expérience vibratoire forte. Je déploie une approche des terres sigillées qui me ressemble, en transcendant les codes, un peu trop sages à mon goût, de cette technique de surface antique particulièrement exigeante : par le jeu des cuissons au bois, et parfois des enfumages, sur des argiles de cueillette patiemment affinées pour n’en garder que la fleur, telle une danse avec le feu, mon expression est libre, sauvage, intuitive, et ouvre l’espace des songes.

Il ne peut s’agir que de terre, il ne peut s’agir que de feu, il ne peut s’agir que d’une intention de beauté.

Sur les argiles fines, le feu laisse son empreinte, paysages universels, histoires intemporelles. Analogies, changements d’échelle, trouble des sens : qu’il s’agisse d’un bol très doux au creux des mains ou d’une puissante sculpture, le microcosme céramique se fait expérience vibratoire pour explorer l’infini du macrocosme, l’infini en soi.

Aux ailes de l’aurore, j’ai accroché mes rêves.
Et le jour qui se lève a murmuré : respecte, honore. Alors…

Quand le monde extérieur blesse, chercher refuge dans l’alchimie merveilleuse de la terre et du feu, pour s’inventer un monde intérieur bienveillant, où la douceur est forte et la force douce, où la vulnérabilité est richesse et la sensibilité trésor, où la rêverie est l’alliée précieuse de l’action, où la poésie est guide et l beauté phare dans la nuit. De l’intérieur à l’extérieur, il n’y a qu’un souffle, pour créer alors un monde sensible. Echos, résonances. Dans la caresse de la terre et l’étreinte du feu, l’esquisse d’un chemin : célébrer le chant du monde, comme un acte sacré.

Dans l’imaginaire céramique contemporain, terre sigillée* – ou engobe sigillé* – rime avec forme tournée parfaitement tendue, surface lisse parfaitement polie, pièce parfaite, exempte de la plus infime imperfection. Mais la perfection peut-elle être le vibrant reflet de la vie telle que je la ressens ?

Mes terres sigillées, révélées par l’ardeur du feu et la délicatesse des fumées, viennent du plus profond de moi ; je les veux à l’image de ma vie, rayonnante et joyeuse souvent, blessée mélancolique parfois, de plénitude et d’incomplétude entremêlées. Alors mes céramiques, tournées ou modelées, sculpturales ou utilitaires, jouent de formes simples archétypales ou organiques, entre tension et souplesse ; elles sont par endroits lisses et finement polies, par endroits texturées et légèrement lustrées. Je veux qu’elles portent les traces de leur histoire si tel est leur destin, par mes mains, mes gestes, les planches de l’atelier, les plaques du four ; je refuse de faire preuve de mille précautions avant la cuisson ; j’expose mes pièces à des cuissons au bois sauvages, les fais se toucher au milieu des flammes, parce que la vie me caresse autant qu’elle me griffe, et qu’une personnalité se dessine seule autant que dans le jeu des contacts.

J’étais juste un peu à l’étroit dans la tradition classique de cette technique toute d’argile et de feu… Alors j’ai ouvert grand la fenêtre, pour laisser le monde entrer.

Je vous accueille à l’atelier-exposition toute l’année, sur rendez-vous.
Niché parmi de grands arbres bienveillants, au pied des Vosges, dans une verte vallée boisée où sinue une claire rivière, l’atelier est un cocon où naissent mes poèmes céramiques.

Que ce soit pour une visite de l’espace de création et d’exposition, pour acquérir ou commander une pièce, je vous en ouvre les portes avec joie.

Vous pouvez aussi venir participer à un stage de poterie, organiser une démonstration de savoir-faire lors d’un événement, programmer une intervention en milieu scolaire ou dans une école d’art…

Profondément liée à la nature qui l’enlace autour de l’atelier, pétrie de terre et de feu, Lauriane Firoben aborde la céramique par le prisme sensible des éléments pour en faire une expérience vibratoire forte, à travers des œuvres qui ne sont elles aussi que de terre et de feu. Elle déploie une approche des terres sigillées qui lui ressemble, en transcendant les codes, un peu trop sages à son goût, de cette technique de surface antique, rare et particulièrement exigeante : par le jeu des cuissons au bois, et parfois des enfumages, sur des argiles sauvages, cueillies au fil des talus puis patiemment affinées pour n’en garder que la fleur, telle une danse avec le feu, son expression est libre, sauvage, intuitive, et ouvre l’espace des songes.